Processus du 25 juillet: Regards croisés de jeunes
Midi Show s'est penché, ce vendredi, sur l'évaluation des jeunes du processus du 25 juillet, de la situation actuelle et sur leurs propositions pour l'étape à venir.
A cette occasion, l'activiste Wala Kasmi, a déclaré avoir espéré la construction d'un nouveau pacte social, d'autant plus que le peuple tunisien a gagné en maturité et a appris par la pratique, de 2011 à 2021.
Elle a précisé que la nouvelle Constitution et les élections présagent un changement de la situation en théorie, alors que le contraire est à prévoir.
"Les intentions sont abstraites mais elles sont loin de la réalité et des aspirations du peuple, après le 25 juillet", a-t-elle ajouté.
Et de continuer: "Si j'étais à la place du président de la République, je changerais la démarche et j'ouvrirais un débat dans le pays, à travers l'Institut des études stratégiques".
Pour sa part, Faouzi Daas, activiste politique, a assuré que le processus actuel et la forme du dialogue ne ressemblent pas à ceux qu'on a déjà connus, estimant qu'il s'agit d'avancées positives, selon son estimation.
Il a souligné qu'il existe des étapes pratiques pour dessiner des visions et des perceptions générales de la nouvelle République et pour rompre avec l'ancien système.
"Le nouveau processus porte une vision dans laquelle l'accent est mis sur la question technique qui a été négligée dans la Constitution de 2014", a-t-il ajouté.
Daas a souligné la nécessité de se concentrer sur les résultats qui tournent principalement autour du projet de la Constitution.
"J'ai de l'espoir dans ce processus et nous avons désormais deux échéances: le référendum et les législatives (...) Je souhaite que ce processus soit vraiment démocratique", a-t-il précisé.
Par sa part, Houssem Saad, représentant de l'Organisation "Alert", a déclaré qu'il croyait que le peuple allait imposer ses revendications et jouir de ses droits, mais cela n'a pas eu lieu, car le pouvoir a été oppressant avec les citoyens, évoquant dans ce sens, la liberté d'expression et le Tribunal militaire qui examine les affaires d'opinion.
Il a, également, estimé qu'en Tunisie, il n'y avait pas d'égalité des droits économiques et sociaux.
"Rien n'a changé dans le pays(...) Désormais, les nominations, dont les gouverneurs, se font selon l'obédience politique et les appareils de l'Etat sont exploités, à travers la sécurité et la justice", a-t-il ajouté.